« Lykaia », de DOA (2018)

C’est le genre de documents qu’on a du mal à mettre en présentation sur nos étagères à cause de leur caractère un peu trop osé à ne pas mettre entre toutes les mains. Je ne savais pas de quoi ça parlait, le livre ne comporte d’ailleurs aucun synopsis et je ne connaissais absolument pas l’auteur. Donc : découverte totale. Et franchement pas la meilleure…

« Berlin Ouest. Le BUNK’R est un club discret et sélectif où se pratiquent des séances de sadomasochisme chics et sophistiquées. Un client s’apprête à être livré aux mains expertes du narrateur, un ancien chirurgien de haut vol, qui s’est reconverti dans la pratique du bondage high-tech, après un grave accident qui le laissa défiguré. Telle est la laideur de son visage qu’il doit porter un masque en latex : parfois il aime se recouvrir la tête d’un postiche de Loup, dont il ne se sépare jamais vraiment.

D’un bout à l’autre de l’Europe, dans des lieux secrets, filmées par des caméras Web, ces séances obscènes se multiplient : chacun est le spectateur de la déchéance de ses partenaires, plonge dans les méandres de pratiques sexuelles inavouables qui n’ont de cesse de pousser les limites toujours plus loin, jusqu’à la mutilation du corps et la mort. »

Tout d’abord, j’ai été intriguée par ce titre : Lykaia. D’où est-ce que ça vient ? Alors en ouvrant la page de mon copain Wikipédia, j’ai appris que les lykaia sont « une fête archaïque sur le mont Lykaion (= montagne du loup) » avec un rituel « centré sur une pratique de cannibalisme et la possibilité de transformation d’un jeune éphèbe participant au rite, en loup-garou« .

Il devient donc évident à la lecture de ce roman qu’il suit le schéma de cette fête sauf qu’à la place du jeune éphèbe, nous avons le personnage principal : Constantin Volkoff, quarantenaire et chirurgien défiguré qui pour cacher ses cicatrices aime à porter un masque de loup et qu’on l’on surnomme tout du long : Le Loup.

C’est une réécriture osée et pas très subtile du conte Le petit chaperon rouge avec notre chirurgien sous le masque du loup et La Fille aux cheveux rouges sauf qu’au lieu de suivre les aventures de la jeune fille, c’est le parcours du loup à la recherche du plaisir à travers la douleur qui nous intéresse.

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Un homme blessé dans tous les sens du terme. Mais que cherche t-il vraiment ? Depuis son accident, son divorce et la séparation d’avec sa fille, c’est comme si il ressentait une sorte de culpabilité. Comme si à travers le BDSM il cherchait à se punir, une sorte de rédemption qui le mènera finalement à un périple le transformant petit à petit en véritable monstre.

Très franchement, je me suis ennuyée. J’ai trouvé le style super pompeux et entrecoupé de scènes pornographiques écœurantes. J’ai beau chercher, je ne comprends pas où l’auteur a voulu en venir. A part décrire des scènes « choc » juste choquer, je ne vois pas… J’ai eu beaucoup de mal à le finir tellement c’était long.

Il est fort probable que ce soit mon dernier DOA…

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𝕄𝔸 ℕ𝕆𝕋𝔼 :

Note : 1 sur 5.

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