« Une histoire du Velvet Underground », de Prosperi Buri (2021)

La couverture a tout de suite attisé ma curiosité et étant entourée de fans du Velvet, j’étais curieuse de voir ce que je pourrais apprendre dans cette bande dessinée, moi qui ne suis pas très au fait de ce groupe des sixties à la pochette à la banane ultra-connue ! Merci aux éditions Dargaud et NetGalley pour l’envoi de ce titre !

 

« En 1964, rien ne laisse présager que la rencontre entre un jeune new-yorkais accro aux médicaments, Lou Reed, et un Gallois pédant et multi-instrumentiste, John Cale, allait aboutir à la création du groupe de rock le plus scandaleux et original de son époque. En moins de dix ans, ils vont chambouler tous les codes musicaux, artistiques et culturels et influenceront des générations de musiciens. »

Une lecture sympathique. Les dessins sont simples, les personnages contribuent à la dimension comique et à l’humour piquant de l’auteur en tendant vers la caricature avec un Lou Reed au top de son ambition et de égocentrisme, un John Cale so british et un Sterling sur sa planète et tout ce beau monde sous héroïne pendant quasiment tout l’ouvrage. La palette  choisie, de rose, noir et blanc, est intéressante : aux couleurs du dernier album du VU, Loaded, très bien reproduite avec les membres du groupe en couverture.

Ici, on on ne tourne pas autour du pot, on va directement à l’essentiel : dans les moments marquants du groupe. De sa création à sa déchéance. Car malheureusement, on ne peut pas seulement parler de fin. L’amitié naissante de Reed et Cale qui veulent révolutionner le rock (rien que ça !) mais qui se laissent lentement dévorer par l’industrie du showbiz duquel ils voulaient se détacher et par un nouvel impresario véreux.

La période avec Warhol est assez incroyable voire carrément folle ! Warhol en « manager », c’est juste improbable ! On nous donne un aperçu de cette collaboration pour le moins insolite avec tout le gratin Underground de New York qui n’a jamais rendu justice au talent de ce groupe, l’intégration imprévue et assez drôle de Nico par l’artiste de Pop Art qui ne cesse de dire qu’il n’y connait rien en rock et qui est sans arrêt à côté de la plaque en matière de « managing ».

J’ai aimé les petits clins d’œil par-ci par-là et notamment celui de la création de la pochette de Warhol avec l’artiste qui réfléchit à un « concept » de pochette en mangeant sa banane ou l’anecdote du livre traitant de sado-masochisme qui a donné son nom au groupe

Bon, ce n’est pas non plus un coup de cœur mais j’ai trouvé cette bande dessinée agréable à lire et assez instructive. Et pour quelqu’un comme moi qui ne connaît pas trop le Velvet Underground, ça m’a donné envie d’en savoir et d’en écouter plus donc on peut dire que de ce point de vue là, ça fait de cette BD une réussite.

 

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Note : 4 sur 5.

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